Quel matériel pour débuter en surfcasting ?
Il est facile de trouver l’équipement de base et de s’équiper avec un budget raisonnable. L’article ci-dessous a pour objectif de vous aider dans votre choix de matériel. Pour des informations complémentaires, n’hésitez pas à joindre le Surfcasting Club de Caen.
La canne
Les cannes spécifiquement conçues pour la pratique du surfcasting sont pour la plupart des cannes à emmanchements ; l’utilisation de cannes télescopiques reste possible mais elles sont généralement de qualité médiocre. Celle-ci se compose généralement de 3 brins et sa taille peut varier de 3,90 à 5m. Idéalement, en France, on retiendra une longueur de 4,20 ou 4,50m. La longueur de la canne est surtout fonction de votre taille, car les personnes de taille modeste ont souvent du mal avec des cannes de 4,50m.
L’action de la pointe de la canne (sa partie terminale) est importante. En surfcasting, on définit globalement 2 grands types de pointes : « power » et « hybride ».
Les cannes « power » présentent des pointes tubulaires qui, classiquement, s’inscrivent dans la continuité du reste du blank (comme la majorité des cannes à pêche du commerce). Elles sont relativement rigides, et donnent des cannes nerveuses qui permettent d’exploiter pleinement toute la puissance du blank au lancer. Les cannes « hybride », quant à elles, ont une pointe différente. Cette dernière, de longueur variable, se présente comme une tige plus ou moins conique, généralement pleine (en fibre de verre ou de carbone). Elle est comme greffée à l’extrémité du blank, d’où le terme « hybride ». Cet assemblage donne une canne à la pointe globalement plus souple qu’une canne « power ». Selon la longueur, la forme et le matériau utilisé pour la pointe, on obtient une pointe plus ou moins souple. Cette souplesse donne à la canne une meilleure sensibilté à la touche (détection) que sa cousine la canne power, mais réduit en revanche sa capacité à emmagasiner la force au lancer. Pour simplifier, on retiendra qu’une canne hybride permettra de pêcher plus finement en détectant mieux les touches mais ne permettra pas de faire des lancers en puissance ou de pêcher par gros temps (houle). Une canne power permettra quand à elle d’envoyer des montages à grandes distances et de pêcher dans les rouleaux (mer formée), mais conservera dans les conditions plus calmes une capacité de détection de touche inférieure à une hybride.
Pour commencer en surfcasting, nous vous conseillons d’investir dans une canne hybride. En effet, sa souplesse permettra de palier les éventuelles lacunes de votre geste pour lancer.
La puissance de la canne est à prendre en compte. La gamme de poids du plomb indiquée sur la canne fait référence au poids optimal de lancer. On peut lancer des poids inférieurs, mais la canne perd de sa puissance car le blank ne se chargera pas de manière efficace. Inversement, le fait de dépasser ce poids peut fragiliser la canne et engendrer des casses. En effet, sur des lancers appuyés le blank va se plier de manière exagérée, ce qui va au mieux le fatiguer prématurement et au pire causer une rupture nette et généralement irrémédialble. Le poids idéal se situe plus ou moins au milieu de la fourchette indiquée. Par exemple, une canne donnée pour 100/200 grammes s’utilise idéalement avec des plombs de 125 à 150 grammes.
Le Moulinet
Le moulinet à tambour fixe est, de loin, le plus utilisé. En surfcasting, en comparaison avec d’autres disciplines de pêche, il est de taille impressionnante. En effet, il doit pouvoir contenir au minimum 200 mètres de fil. De plus, ces types de moulinets sont imposants du fait qu’ils ont souvent une forte récupération : entre 80 et 120 cm par tours de manivelle.
Pour le choisir, regardez surtout la contenance possible, la vitesse de récupération (en mètres, ratio), le nombre de roulements (6 ou 5+1 idéalement) et le poids qui ne doit pas être trop élevé.
Des moulinets entre 7000 et 14 000 sont idéals.
La ligne
Maintenant, il faut mettre une ligne sur votre moulinet. En surfcasting, sauf exception, on utilise du nylon.
Le panel proposé par les différentes marques est vaste. Toutefois, il convient de bien garder à l’esprit lors de l’achat que le diamètre et la résistance de la ligne sont très variables d’une marque à l’autre, et qu’il vaut mieux parler de résistance que de diamètre.
Le choix du diamètre de fil pour le moulinet est fonction du type de secteur pratiqué, du temps et des espèces recherchées. Une résistance de 8 à 16 kg (25/100-30/100-35/100) est très suffisante dans la plupart des cas. Il ne faut pas oublier que le sel use le fil ainsi que les rayon UV, ce qui oblige à changer son fil tous les ans en moyenne pour des pécheurs réguliers.
Pour pouvoir effectuer des lancers sans risque de casse, il est nécessaire de mettre un fil d’arraché. Ce dernier est constitué d’un fil avec une extrémité de diamètre plus important (60-70/100) qui se réduit progressivement pour atteindre le diamètre du fil de votre moulinet. C’est un accessoire indispensable ! (Pour raccorder ces deux morceaux, nous réalisons un nœud spécifique appelé « nœud d’arraché » : voir la rubrique des nœuds.)
ATTENTION : Si vous ne souhaitez pas utiliser un arraché ou si vous pêchez souvent sur des mers assez chargées en algues, un nylon de 40/100 sera préférable. Il lui faudra une résistance de 15kg afin de tenir les lancers.
Ensuite, à l’extrémité de la ligne, on place l’accessoire qui permettra de raccorder le bas de ligne. A savoir le grand classique qui est l’émerillon avec agrafe ( photo 1 ) avec un nœud de Grinner ou du pendu ( facile, rapide et solide puis qu’il se resserre tout seul sur lui-même ). On peut également opter à la place pour d’autres agrafes qui ont surtout l’avantage de permettre un changement rapide de bas de ligne ( photo 2 ). Astuce : Il convient de bien choisir votre attache si vous ne l’enlevez pas pour que cette dernière passe facilement dans les derniers anneaux (à la pointe) de votre canne. Pour éviter les vrillages, on peut utiliser un émerillon (appelé aussi rolling) (photo 3). La photo 4 permet de changer plus rapidement les bas de ligne grâce à la gaine.
Les montages
Pour débuter, vous pouvez acheter des montages tout prêts du commerce. Là aussi, vous aurez un choix suffisant et des prix abordables. Il convient de prévoir des hameçons de rechange en cas de casse ou de coupe, et quelques montages différents d’avance pour chercher d’autres poissons.
Pour ce qui est de faire soit-même ses montages, n’hésitez pas à regarder la rubrique montages.
Les accessoires
Évidemment, un support de canne adapté suivant si vous pêchez depuis la plage ou depuis une digue. Sur plage, les piques seront idéals. Une hauteur minimum de 1,00 m est nécessaire, mais dans l’idéal on préférera des piques de 1,50m. Sur digue, un trépied vous permettra de poser vos cannes.
Une pince, des ciseaux, un couteau, aiguille à vers, des starlights pour la pêche de nuit. Sans oublier une lampe frontale et des piles de rechange.
En plomb, vous trouverez des poids et des formes à n’en plus finir ! Ne vous éparpillez pas ! Mer très agitée : plomb grappin. Mer agitée : plomb « portugais » (aussi appelé pyramide). Mer calme : plomb missile. Quel que soit le plomb, il faut adapter son poids à la canne utilisée.
Il ne vous reste plus qu’à trouver des appâts et un petit coin pour vous installer. À bientôt au bord de l’eau !